Paroles: Barbara. Les insomnies.
A voir tant de gens qui dorment et s'endorment a la nuit,
Je finirai, c'est fatal, par pouvoir m'endormir aussi.
A voir tant d'yeux qui se ferment, couches dans leur lit,
Je finirai par comprendre qu'il faut que je m'endorme aussi.
J'en ai connu des grands, des beaux, des bien batis, des gentils
Qui venaient pour me bercer et combattre mes insomnies
Mais au matin, je les retrouvais, endormis dans mon lit
Pendant que je veillais seule, en combattant mes insomnies.
A force de compter les moutons qui sautent dans mon lit,
J'ai un immense troupeau qui se promene dans mes nuits.
Qu'ils aillent brouter ailleurs, par exemple, dans vos prairies.
Labourage et paturage ne sont pas mes travaux de nuit,
Sans compter les absents qui me reviennent dans mes nuits.
J'ai quelquefois des vivants qui me donnent des insomnies
Et je gravis mon calvaire, sur les escaliers de la nuit.
J'ai deja connu l'enfer, connaitrai-je le paradis ?
Le paradis, ce serait, pour moi, de m'endormir la nuit
Mais je reve que je reve qu'on a tue mes insomnies
Et que, pales, en robe blanche, on les a couchees dans un lit
A tant rever que j'en reve, les revoila, mes insomnies.
Je rode comme les chats, je glisse comme les souris
Et Dieu, lui-meme, ne sait pas ce que je peux faire de mes nuits.
Mourir ou s'endormir, ce n'est pas du tout la meme chose.
Pourtant, c'est pareillement se coucher les paupieres closes.
Une longue nuit, ou je les avais tous deux confondus,
Peu s'en fallut, au matin, que je ne me reveille plus.
Mais au ciel de mon lit, y avait les pompiers de Paris.
Au pied de mon lit, les adjudants de la gendarmerie.
O Messieurs dites-moi, ce que vous faites la, je vous prie.
Madame, nous sommes la pour veiller sur vos insomnies.
En un cortege chagrin, viennent mes parents, mes amis.
Gravement, au nom du Pere, du Fils et puis du Saint-Esprit,
Si apres l'heure, c'est plus l'heure, avant, ce ne l'est pas non plus,
Ce n'est pas l'heure en tout cas, mais grand merci d'etre venus.
Je les vois deja rire de leurs fines plaisanteries,
Ceux qui pretendent connaitre un remede a mes insomnies.
Un medecin pour mes nuits, j'y avais pense, moi aussi.
C'est contre lui que je couche mes plus belles insomnies.
A voir tant de gens qui dorment et s'endorment a la nuit,
J'aurais fini, c'est fatal, par pouvoir m'endormir aussi
Mais si s'endormir c'est mourir, ah laissez-moi mes insomnies.
J'aime mieux vivre en enfer que dormir en paradis.
Si s'endormir c'est mourir, ah laissez-moi mes insomnies.
J'aime mieux vivre en enfer que de mourir en paradis...
Je finirai, c'est fatal, par pouvoir m'endormir aussi.
A voir tant d'yeux qui se ferment, couches dans leur lit,
Je finirai par comprendre qu'il faut que je m'endorme aussi.
J'en ai connu des grands, des beaux, des bien batis, des gentils
Qui venaient pour me bercer et combattre mes insomnies
Mais au matin, je les retrouvais, endormis dans mon lit
Pendant que je veillais seule, en combattant mes insomnies.
A force de compter les moutons qui sautent dans mon lit,
J'ai un immense troupeau qui se promene dans mes nuits.
Qu'ils aillent brouter ailleurs, par exemple, dans vos prairies.
Labourage et paturage ne sont pas mes travaux de nuit,
Sans compter les absents qui me reviennent dans mes nuits.
J'ai quelquefois des vivants qui me donnent des insomnies
Et je gravis mon calvaire, sur les escaliers de la nuit.
J'ai deja connu l'enfer, connaitrai-je le paradis ?
Le paradis, ce serait, pour moi, de m'endormir la nuit
Mais je reve que je reve qu'on a tue mes insomnies
Et que, pales, en robe blanche, on les a couchees dans un lit
A tant rever que j'en reve, les revoila, mes insomnies.
Je rode comme les chats, je glisse comme les souris
Et Dieu, lui-meme, ne sait pas ce que je peux faire de mes nuits.
Mourir ou s'endormir, ce n'est pas du tout la meme chose.
Pourtant, c'est pareillement se coucher les paupieres closes.
Une longue nuit, ou je les avais tous deux confondus,
Peu s'en fallut, au matin, que je ne me reveille plus.
Mais au ciel de mon lit, y avait les pompiers de Paris.
Au pied de mon lit, les adjudants de la gendarmerie.
O Messieurs dites-moi, ce que vous faites la, je vous prie.
Madame, nous sommes la pour veiller sur vos insomnies.
En un cortege chagrin, viennent mes parents, mes amis.
Gravement, au nom du Pere, du Fils et puis du Saint-Esprit,
Si apres l'heure, c'est plus l'heure, avant, ce ne l'est pas non plus,
Ce n'est pas l'heure en tout cas, mais grand merci d'etre venus.
Je les vois deja rire de leurs fines plaisanteries,
Ceux qui pretendent connaitre un remede a mes insomnies.
Un medecin pour mes nuits, j'y avais pense, moi aussi.
C'est contre lui que je couche mes plus belles insomnies.
A voir tant de gens qui dorment et s'endorment a la nuit,
J'aurais fini, c'est fatal, par pouvoir m'endormir aussi
Mais si s'endormir c'est mourir, ah laissez-moi mes insomnies.
J'aime mieux vivre en enfer que dormir en paradis.
Si s'endormir c'est mourir, ah laissez-moi mes insomnies.
J'aime mieux vivre en enfer que de mourir en paradis...
Barbara
Barbara
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