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Paroles: Lynda Lemay. Je M'appelle Marguerite.

Les minutes s'egrenent, mes heures et mes semaines filent en fumees,
Faudrait qu'j'me souvienne, je ne peux plus m'arreter d'oublier,
J'ai oublie l'adresse de ma maison, j'ai oublie ma veste a la reflexion.
J'ai peur qu'il ne me reste qu'un prenom : Je m'appelle Marguerite.
Mais quel est ce village que je traverse?
Je vais marcher plus vite, j'ai peur que le gros nuage echappe une averse.
J'ai rencontre 2 ou 3 inconnu : des petits effontres qui m'ont dit salut.
Est-ce que j'les connaissait, je ne sais plus.
Je regarde de loin le soleil se coucher, je ne sais plus mon chemin, je me sens fatiguee.
Si je me rappelle bien quand le ciel est tout rose, c'est qu'il fera beau demain, j'voudrais en profite.
Mais j'ai de l'esprit en absence, j'ai plus d'ami, j'ai plus d'absence.

Mes heures s'entretuent, mon coeur a des secrets qui me tenaille, mon coprs ne sait meme plus si quelqu'un a germe dans mes entrailles.
J'ai perdu la notion du temps qui passe, je me mire dans une vitrine comme dans une glace.
J'ai pas trop mauvaise mise mais helas j'ai les cheveux en bataille, j'ai oublie de soigner ma coiffure.
Je n'ai meme pas mon chandaille, j'ai qu'une chemise de nuit en pleine nature.
Et qui donc est cette femme d'age mur qui se depeche a descendre d'une voiture. Qui m'agrippe le bras et murmure :

Ne vois-tu pas de loin le soleil se coucher.
Il est tard allez vient, tu es surment fatigue.
Elle me dit regarde bien, le ciel est tout rose, il fera beau demain, faudra en profiter.
Je t' ai retrouver, t'as de la chance mais faudrait pas q'tu recommence.
Elle m'a reinvente toute une enfance, la sur la banquette.
Elle m'a ramene a la residence, a ma chambre et enfin de ma fenetre, on a regarder de loin le soleil se coucher.
On parlait un peu moins, on etait fatigue.
On a dit regarde bien le ciel est tout rose, il fera beau demain, faudra en profiter.
Et la je l'ai reconnue, je pense. Ma bonne et seule amie d'enfance.

Les minutes s'en vont, prennent mes souvenirs comme en otage, j'ai le sommeil d'un poupon mais la nuit noire blanchie mes images.
J'me reveille une photo entre les mains : deux petites filles qui court au bord d'un jardin.
Mais qui sont ces enfants? C'est fou ce que ma memoire a foutu l'camps.
J'entends glisser dans le corridor de molle chaussures et comme une vie sur mon cerveau mort,
Ya la voix de cette femme qui murmure :

On regardera encore le soleil se coucher et si jamais tu t'endors, si t'es trop fatigue,
j'te dirai regarde bien le ciel est tout rose, il fera beau demain faudra en profiter.
Mais tant qu'tu pars pas dans le silence, j'vais te rememorer ton enfance :

Tu t'appelles Marguerite,
J't'appelle encore la voisine d'en face
Quand on etait petite,
Tu etais la plus jolie de la classe.