Paroles: Médine. 17 Octobre.
Alger, capitale, au commencement des « sixties »
Les pieds-noirs quittent le navire, les colons deratisent
1961, periode estivale, c?est la guerre d?Algerie et son festival
Et son lot de discrimination, de tortures, d?exactions tout un ramassis d?ordures
Quelques degres au Nord de l?equateur
Je quitte l?Algerie francaise, un pincement dans le coeur
Voici mon parcours Ahmed, fils de Mohamed
Gangrene du corps par la misere du Maghreb
Par les meurtres les soirs de couvre-feu, par la peur du soldat francais qui ouvre le feu
Ouvre les voiles petit paquebot liberateur
Emmenes moi au pays des employeurs
Loin de l?inactivite beur algeroise
Loin de ceux qui transforment nos mosquees en paroisses
Basilique de Notre-Dame d?Afrique s?eloigne de mon regard lorsque les mouchoirs s?agitent
Verse une larme dans la mediterranee
Une goutte d?eau dans la mer contient la peine de ma terre damnee .
Accoste a Marseille, port autonome, Citee Phoceenne un etranger parmi les autochtones
Direction Saint Charles gare ferroviaire embarquement quai 7, voiture 6, wagon fourriere
Croise le regard des ilotiers me foudroyant le c?ur comme un tir de mortier
Recoit la fleche de la haine par les appeles du « Contingent »
"Tes papiers !
- Je suis francais missie l?agent "
Chemin de fer, terminus Paris Gare de Lyon
La metropole et son peuple par million
Quelques dizaines de francs serres dans un poing
Serviront de premier contact au cafe du coin
Moi qui cherchait de la chaleur j?eu le sang glace
Quand mes yeux rencontrerent les leurs couleur iceberg bleute
Bluffe par leur manque d?hospitalite ainsi sont-ils ?
Moralisateurs sans moralite
Demoralise je reprends le chemin lequel me conduira dans les quartiers maghrebins
Nanterre, monticule de bidonvilles habitation precaire pour mon entree en vie civile
"Je ne laisserais pas les c?urs du FLN faire la loi dans Paris !
A partir de maintenant pour un coup recu ? vous en rendrez 10 ! "
Ici rien de bon pour les ratons m?a dit le commissaire sanguinaire de mon canton
Apres m?avoir urine sur les mains, le gardien de la paix casse du cru au quotidien
17eme jour du mois d?octobre, le FLN a decide de mettre fin a l?eau propre
En effet, le journal de la veille titrait :
"COUVRE-FEU RECOMMANDE POUR LES IMMIGRES"
Non ! La reaction ne s?est pas faite attendre
Algeriens de France dans les rues nous allons descendre
Protester contre leurs lois discriminatoires
Investissons leurs ponts et leurs centres giratoires
Embarque dans un cortege pacifique, nous reclamons justice pour nos droits civiques
Mais la police ne l?entend pas de cette oreille
En cette periode nous sommes un tas de rats rebelles
Marchons en direction du pont Saint-michel
Nous verrons bien quelle sera l?issue de cette querelle
Une fois sur la berge j?apercois le cortege d?accueil
Qui souhaite faire de ce pont notre cercueil
Les camps s?observent et se devisagent
Un silence de mort s?installe entre les deux rivages
Puis une voix se leve, scande " A bas le couvre-feu " et ouvre le feu
La premiere ligne s?ecroule et commence la chasse a l?homme
Je prends mes jambes a mon cou, comme un pur-sang je galope
Mais le pont est cerne, nous sommes bernes
Dans une prison sur pilotis nous sommes enfermes
Pas une, pas deux mais une dizaine de matraques viennent me defoncer le crane
Et mes os craquent sous mon anorak
Ma bouche s?eclate bien sur le trottoir
Leurs bouches s?esclaffent bien grandes de nous voir
" Nous allons voir si les rats savent nager
Au fond de la Seine vous ne pourrez plus vous venger "
Inconscient, gisant dans mon propre sang
Les brigadiers en chef par tous les membres me saisissant
Amorce ma descente la ou passent les peniches
S?assurent de ma mort frappant ma tete sur la corniche
Je tombe comme un dechet au vide-ordure
Dans la chute violemment ma nuque a touche la bordure
Liquide poignardant tout mes orifices, le fleuve glacial un bucher chaud pour mon sacrifice
Monsieur Papon a juge bon de nous noyer
Aucun pompier pour etouffer le foyer
On n?eteint pas des braises avec un verre de GASOLE
Sans penser aux tirailleurs et combattants zouaves
Mon cadavre emporte pas le courant
Seras repeche dans les environs de Rouen.
D?etranges nenuphars flottent sur la Seine
Sequence long metrage les yeux plonges dans la seine
Degat des eaux pour les gens des humans-zoo
Deshumanises les basanes ne font pas de vieux os
D?etranges nenuphars flottent sur la Seine
Sequence long metrage les yeux plonges dans la seine
Degat des eaux pour les gens des humans-zoo
Deshumanises les basanes ne font pas de vieux os
Un sceau de pisse dans lequel on nois des rats
Octobre noir, ratonnade sur les boulevards
Ici rien de bon pour les ratons m?as dit le commissaire Maurice Papon
4 mois plus tard on ratonne a Sharon
Les "crouilles" et les "cocos" qui aident les "bougnoules"
132 ans d?occupation francaise ont servis a remplacer nos c?urs par des braises
Algerie en vert et blanc, etoile et croissant
Devoir de memoire grandissant.
Jezzaire.
(Merci a VPT pour cettes paroles)
Les pieds-noirs quittent le navire, les colons deratisent
1961, periode estivale, c?est la guerre d?Algerie et son festival
Et son lot de discrimination, de tortures, d?exactions tout un ramassis d?ordures
Quelques degres au Nord de l?equateur
Je quitte l?Algerie francaise, un pincement dans le coeur
Voici mon parcours Ahmed, fils de Mohamed
Gangrene du corps par la misere du Maghreb
Par les meurtres les soirs de couvre-feu, par la peur du soldat francais qui ouvre le feu
Ouvre les voiles petit paquebot liberateur
Emmenes moi au pays des employeurs
Loin de l?inactivite beur algeroise
Loin de ceux qui transforment nos mosquees en paroisses
Basilique de Notre-Dame d?Afrique s?eloigne de mon regard lorsque les mouchoirs s?agitent
Verse une larme dans la mediterranee
Une goutte d?eau dans la mer contient la peine de ma terre damnee .
Accoste a Marseille, port autonome, Citee Phoceenne un etranger parmi les autochtones
Direction Saint Charles gare ferroviaire embarquement quai 7, voiture 6, wagon fourriere
Croise le regard des ilotiers me foudroyant le c?ur comme un tir de mortier
Recoit la fleche de la haine par les appeles du « Contingent »
"Tes papiers !
- Je suis francais missie l?agent "
Chemin de fer, terminus Paris Gare de Lyon
La metropole et son peuple par million
Quelques dizaines de francs serres dans un poing
Serviront de premier contact au cafe du coin
Moi qui cherchait de la chaleur j?eu le sang glace
Quand mes yeux rencontrerent les leurs couleur iceberg bleute
Bluffe par leur manque d?hospitalite ainsi sont-ils ?
Moralisateurs sans moralite
Demoralise je reprends le chemin lequel me conduira dans les quartiers maghrebins
Nanterre, monticule de bidonvilles habitation precaire pour mon entree en vie civile
"Je ne laisserais pas les c?urs du FLN faire la loi dans Paris !
A partir de maintenant pour un coup recu ? vous en rendrez 10 ! "
Ici rien de bon pour les ratons m?a dit le commissaire sanguinaire de mon canton
Apres m?avoir urine sur les mains, le gardien de la paix casse du cru au quotidien
17eme jour du mois d?octobre, le FLN a decide de mettre fin a l?eau propre
En effet, le journal de la veille titrait :
"COUVRE-FEU RECOMMANDE POUR LES IMMIGRES"
Non ! La reaction ne s?est pas faite attendre
Algeriens de France dans les rues nous allons descendre
Protester contre leurs lois discriminatoires
Investissons leurs ponts et leurs centres giratoires
Embarque dans un cortege pacifique, nous reclamons justice pour nos droits civiques
Mais la police ne l?entend pas de cette oreille
En cette periode nous sommes un tas de rats rebelles
Marchons en direction du pont Saint-michel
Nous verrons bien quelle sera l?issue de cette querelle
Une fois sur la berge j?apercois le cortege d?accueil
Qui souhaite faire de ce pont notre cercueil
Les camps s?observent et se devisagent
Un silence de mort s?installe entre les deux rivages
Puis une voix se leve, scande " A bas le couvre-feu " et ouvre le feu
La premiere ligne s?ecroule et commence la chasse a l?homme
Je prends mes jambes a mon cou, comme un pur-sang je galope
Mais le pont est cerne, nous sommes bernes
Dans une prison sur pilotis nous sommes enfermes
Pas une, pas deux mais une dizaine de matraques viennent me defoncer le crane
Et mes os craquent sous mon anorak
Ma bouche s?eclate bien sur le trottoir
Leurs bouches s?esclaffent bien grandes de nous voir
" Nous allons voir si les rats savent nager
Au fond de la Seine vous ne pourrez plus vous venger "
Inconscient, gisant dans mon propre sang
Les brigadiers en chef par tous les membres me saisissant
Amorce ma descente la ou passent les peniches
S?assurent de ma mort frappant ma tete sur la corniche
Je tombe comme un dechet au vide-ordure
Dans la chute violemment ma nuque a touche la bordure
Liquide poignardant tout mes orifices, le fleuve glacial un bucher chaud pour mon sacrifice
Monsieur Papon a juge bon de nous noyer
Aucun pompier pour etouffer le foyer
On n?eteint pas des braises avec un verre de GASOLE
Sans penser aux tirailleurs et combattants zouaves
Mon cadavre emporte pas le courant
Seras repeche dans les environs de Rouen.
D?etranges nenuphars flottent sur la Seine
Sequence long metrage les yeux plonges dans la seine
Degat des eaux pour les gens des humans-zoo
Deshumanises les basanes ne font pas de vieux os
D?etranges nenuphars flottent sur la Seine
Sequence long metrage les yeux plonges dans la seine
Degat des eaux pour les gens des humans-zoo
Deshumanises les basanes ne font pas de vieux os
Un sceau de pisse dans lequel on nois des rats
Octobre noir, ratonnade sur les boulevards
Ici rien de bon pour les ratons m?as dit le commissaire Maurice Papon
4 mois plus tard on ratonne a Sharon
Les "crouilles" et les "cocos" qui aident les "bougnoules"
132 ans d?occupation francaise ont servis a remplacer nos c?urs par des braises
Algerie en vert et blanc, etoile et croissant
Devoir de memoire grandissant.
Jezzaire.
(Merci a VPT pour cettes paroles)
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