Paroles: Edith Piaf. Le Chacal.
:
On l'avait surnomme l'Chacal.
C'etait un type phenomenal,
Un grand, aux epaul's magnifiques,
L'air d'un sauvagage, un peu craneur.
Il avait decroche mon c?ur
Comm' ca, d'un sourire ironique,
Le soir, a l'heure de l'apero.
Il s'amenait dans notr' bistro,
Toujours tout seul, sans un copain
En fredonnant un drole de r'frain.
Pan Pan l'Arbi... C'est l'Chacal qu'est par ici.
Y s'mettait au bout du comptoir,
Le r'gard lointain comm' sans rien voir.
J'attendais toujours qu'il me cause,
Qu'y r'mue un peu, qu'y fasse quequ'chose
Mais il restait indifferent
Et sifflotait entre ses dents :
Pan Pan l'Arbi... C'est l'Chacal qu'est par ici.
Personn' connaissait son boulot
Et on parlait derrier' son dos.
On disait : "Qu'est c'qu'y manigance ?"
Les homm's le r'gardaient par en d'ssous.
Les femm's lui faisaient les yeux doux.
Parfois y avait de grands silences.
La peur montait dans les cervaux.
"C'est p't'etre un flic, ce gars costaud ?"
Mais lui souriait avec dedain
Et leur crachait toujours son refrain.
Pan Pan l'Arbi... C'est l'Chacal qu'est par ici.
Les mains dans les poch's du veston,
Y' semblait dir' : "Venez-y donc !"
J'attendais toujours qu'il leur cause,
Qu'y r'mue un peu, qu'y fass' quequ'chose
Mais il restait indifferent
Et sifflotait entre ses dents :
Pan Pan l'Arbi... C'est l'Chacal qu'est par ici.
Et puis un soir qu'il f'sait tres chaud,
Qu'les nerfs etaient a fleur de peau
Et qu'ca sentait partout l'orage,
Comme il gueulait son sacre r'frain
Un homm' sur lui leva la main,
Alors il bondit pris de rage.
Il s'est battu sans dire un mot
Mais eux les lach's, ils etaient trop...
Et tout d'un coup, j'l'ai vu tomber...
Alors seul'ment il m'a parle :
Pan Pan l'Arbi,
Les salauds qu'est c'qu'ils m'ont mis
Et puis il a ferme ses yeux
En soupirant : "Ca vaut p't'etr' mieux."
Moi, j'avais froid, comm' de la fievre,
Mais j'ai voulu gouter ses levres
Au moins un' fois, car je l'aimais !
On a jamais su c'qu'il cherchait
Pan Pan l'Arbi,
Plus d'Chacal... C'etait fini...
On l'avait surnomme l'Chacal.
C'etait un type phenomenal,
Un grand, aux epaul's magnifiques,
L'air d'un sauvagage, un peu craneur.
Il avait decroche mon c?ur
Comm' ca, d'un sourire ironique,
Le soir, a l'heure de l'apero.
Il s'amenait dans notr' bistro,
Toujours tout seul, sans un copain
En fredonnant un drole de r'frain.
Pan Pan l'Arbi... C'est l'Chacal qu'est par ici.
Y s'mettait au bout du comptoir,
Le r'gard lointain comm' sans rien voir.
J'attendais toujours qu'il me cause,
Qu'y r'mue un peu, qu'y fasse quequ'chose
Mais il restait indifferent
Et sifflotait entre ses dents :
Pan Pan l'Arbi... C'est l'Chacal qu'est par ici.
Personn' connaissait son boulot
Et on parlait derrier' son dos.
On disait : "Qu'est c'qu'y manigance ?"
Les homm's le r'gardaient par en d'ssous.
Les femm's lui faisaient les yeux doux.
Parfois y avait de grands silences.
La peur montait dans les cervaux.
"C'est p't'etre un flic, ce gars costaud ?"
Mais lui souriait avec dedain
Et leur crachait toujours son refrain.
Pan Pan l'Arbi... C'est l'Chacal qu'est par ici.
Les mains dans les poch's du veston,
Y' semblait dir' : "Venez-y donc !"
J'attendais toujours qu'il leur cause,
Qu'y r'mue un peu, qu'y fass' quequ'chose
Mais il restait indifferent
Et sifflotait entre ses dents :
Pan Pan l'Arbi... C'est l'Chacal qu'est par ici.
Et puis un soir qu'il f'sait tres chaud,
Qu'les nerfs etaient a fleur de peau
Et qu'ca sentait partout l'orage,
Comme il gueulait son sacre r'frain
Un homm' sur lui leva la main,
Alors il bondit pris de rage.
Il s'est battu sans dire un mot
Mais eux les lach's, ils etaient trop...
Et tout d'un coup, j'l'ai vu tomber...
Alors seul'ment il m'a parle :
Pan Pan l'Arbi,
Les salauds qu'est c'qu'ils m'ont mis
Et puis il a ferme ses yeux
En soupirant : "Ca vaut p't'etr' mieux."
Moi, j'avais froid, comm' de la fievre,
Mais j'ai voulu gouter ses levres
Au moins un' fois, car je l'aimais !
On a jamais su c'qu'il cherchait
Pan Pan l'Arbi,
Plus d'Chacal... C'etait fini...
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