Compositeurs

Michel Corrette

Organ
Violon
Clavecin
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Pour les débutants
Concerto
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par popularité

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12 Offertoires pour l'Orgue25 Concertos Comiques6 Concertos Comiques, Op.86 Concertos, Op.3 (6 Concertos, opus 3)6 Concertos, Op.46 Duets, Op.23 (6 Duets, op.23)6 Flute Sonatas, Op.196 Harpsichord Sonatas, Op.256 Organ Concertos, Op.266 Symphonies en Quatuor sur les Noëls

A

Allemande

C

CarillonConcert 'Le Phénix'

D

Deuxième Livre d’Orgue, Op.26Divertissements

L

L’art de se perfectionner dans le violonLaudate dominum de coelis (Laudate Dominum de coelis)Le Maitre de clavecinL'école d'Orphée, Op.18Les Amusemens du ParnasseLes délices de la solitude, Op.20Les échos de BostonLes Pantins

M

Messe pour le tems de NoëlMéthode pour apprendre à jouer de la VielleMéthode pour apprendre à jouër la flûtteMéthode pour apprendre le violoncelle, Op.24Méthodes pour apprendre à jouer de la contre-basse à 3, à 4, et à 5 cordes

N

Nouveau Livre de noëlsNouvelle méthode pour apprendre à jouer la Mandoline

O

Organ Concerto in A major, Op.26 No.2Organ Concerto in F major, Op.26 No.5Organ Concerto in G major, Op.26 No.1

P

Pièces pour l’orgue dans un genre nouveauPièces pour la Musette, Op.5PolymniePremier Livre d’Orgue, Op.16Premier Livre de Pièces pour le Clavecin, Op.12Prototipes contenant des leçons d’accompagnement

S

Sonata for 2 Violins in A minorSuite for 2 Violins in G minor

T

Troisième Livre d’Orgue

V

Violin Sonata in D minor (Sonate pour violon en ré mineur)Violin Sonata in F major (Sonate pour violon en fa majeur)
Wikipedia
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Michel Corrette est un compositeur et organiste français de la période baroque tardive, voire classique, né à Rouen le 10 avril 1707 et mort à Paris le 21 janvier 1795.
Michel Corrette quitte Rouen en 1720 pour poursuivre une formation qui avait sans doute été commencée par son père Gaspard qui était organiste de l'église rouennaise de Saint Herbland et ami de Jacques Boyvin, titulaire de celui de la cathédrale de Rouen. En 1726, il se présente au concours pour le poste d’organiste de l’église Sainte-Madeleine en la Cité ; les trois concurrents ont joué également bien, mais le poste est confié à Thoutain. Corrette gagne alors sa vie comme professeur de musique et il publie dès 1727 ses premiers recueils de sonates (flûte, violon, cuivres et aussi musette, vielle à roue qui deviennent à la mode). En 1728, il est l’un des premiers musiciens français à éditer des concertos, d’après le modèle à ritournelle de Vivaldi.
Le 8 janvier 1733, il épouse Marie-Catherine Morize, dont il aura deux enfants. À cette époque, il vient d’être engagé comme chef d’orchestre dans les foires parisiennes de Saint-Laurent (en automne) et de Saint-Germain (début février jusqu’aux Rameaux) où les théâtres qui amusaient le public avaient pris le nom d’« opéra comique ». Corrette y crée ses fameux concertos comiques : composés sur des thèmes populaires, ils servaient de divertissements dansés entre les pièces de théâtre, le plus souvent en un acte. La série des 25 concertos comiques se continuera jusqu’en 1773.
Le Concerto turc est composé en 1742 à l'occasion de la venue à Paris de l'ambassadeur ottoman Yirmisekizzade Mehmed Saïd Pacha, grand amateur de culture française.
Devenu organiste de Sainte-Marie du Temple, il publie en 1737 son Premier Livre d’Orgue, qui sera suivi en 1750 et en 1756 par un Second et un Troisième Livres. Il est ainsi au service des prieurs du Temple, issus de la famille royale : successivement le chevalier d’Orléans, le prince de Conti (prieur de 1749 à sa mort en 1776) et le duc d’Angoulême. La page de titre de son Premier Livre de Noëls (1741) le présente comme organiste de la Maison professe des Jésuites, c’est-à-dire l’église Saint-Louis, où la musique était très appréciée. Le musicien quittera cette tribune en 1762, lors de l’expulsion de la Compagnie. Michel Corrette est donc l'un des organistes les plus en vue de Paris : il restera en poste au Temple de Paris jusqu’à ce que la Révolution française désaffecte l’église en 1791. Corrette a publié le dernier livre d’orgue de l’Ancien Régime : les Pièces pour l’orgue dans un genre nouveau (1787).
Corrette, qui occupe ces fonctions officielles d’organiste, est aussi un compositeur fécond, et l’ensemble de son œuvre nous fait mieux comprendre la pratique musicale et l’évolution du goût à Paris à son époque. Si l’on prend l’exemple de ses ouvrages pour le clavecin, on voit que son Premier Livre (1734) est encore proche de Couperin (suites de danses avec des titres), mais les huit livres suivants, intitulés Les Amusements du Parnasse (de 1749 à 1772) montrent une progression qui commence par une méthode pour débutants (Livre I) pour s’orienter vers des variations des thèmes de concertos comiques (Livre II), puis vers des transcriptions d’airs célèbres (Livre III, IV, VI), et enfin des transcriptions de marches militaires, et de romances à la mode (Livre VIII) – on remarque que les livres V et VII sont perdus. Il faut ajouter à cela de belles Sonates pour clavecin avec accompagnement de violon (1742), et des Divertissements pour clavecin ou pianoforte (1779) qui vont jusqu’à utiliser des clusters (coups canons dans le Combat naval).
Corrette fut aussi un grand pédagogue, comme en témoignent ses méthodes instrumentales. Il suffit d’en voir la liste pour comprendre qu’à l’instar des encyclopédistes, il voulait codifier et divulguer l’ensemble des pratiques musicales de son temps. Ses livres d’accompagnement (Le Maître de clavecin, 1753 et Les Prototypes, 1754) ont eu un énorme succès, si l’on en juge par le nombre d’exemplaires que l’on trouve dans les grandes bibliothèques.
Corrette organisait chez lui à partir de 1748 des concerts hebdomadaires où il se produisait avec ses élèves et des amateurs doués, tels que le prince d’Ardore ou le musicographe allemand Marpurg. Cela lui permettait aussi de vendre des partitions et de diffuser de la musique italienne dont il fut un fervent défenseur.
Corrette a obtenu des privilèges pour éditer non seulement ses propres œuvres, mais celle de musiciens de son choix et en particulier des maîtres italiens. C’est dans le cadre de ces concerts privés qu’il faisait jouer ses Concertos pour orgue ou clavecin (parmi les tout premiers concertos pour clavier en France, en 1756) et ses nombreuses sonates et concertos pour toutes sortes d’instruments, y compris la viole d’Orphée, instrument qu’il invente pour utiliser les violes délaissées en les montant avec des cordes métalliques ! (1773).
Sa musique religieuse (motets, messes, psaumes) a presque complètement disparu, sauf le Psaume Laudate Dominum, arrangé dans le Printemps de Vivaldi (1765), les III Leçons de Ténèbres (1784) et les Quatre messes à deux voix égales (1788) qui ont été éditées de son vivant.
Dans son grand âge, Corrette continue à s’intéresser aux évènements qui bouleversent son pays, et il publie des œuvres révolutionnaires qui sont hélas perdues. Il meurt à 87 ans le 21 janvier 1795.
Michel Corrette, qui a été injustement méconnu, tient une place unique dans la musique du XVIII siècle français. Il aura été à la fois le serviteur des plus grands personnages de l’État (les prieurs du Temple au XVIII siècle sont des princes de sang) et un artiste qui s’intéresse à la chanson populaire et aux émois de la population (par exemple, en 1783, il célèbre le premier vol aérien avec la cantate Le Globe volant !). Il est à la fois un défenseur du répertoire français (vaudevilles, airs à la mode) et un propagateur de la musique italienne. Toujours à l’affût des nouveautés de la vie musicale parisienne, il en saisit le meilleur et il en fait son bien, avec une gaîté inaltérable et un humour plein d’esprit. Bien que savant et même érudit, il compose une musique agréable qui apparemment n’a d’autre prétention que d’être bien composée et de vouloir plaire à ces amateurs de plus en plus nombreux qui veulent jouer de la musique : à cette époque l’art n’appartient plus seulement aux professionnels mais devient accessible aux nombreux dilettantes, issus aussi bien de la noblesse, de la bourgeoisie que de nouvelles classes moyennes. Avec Michel Corrette, nous retrouvons une musique heureuse et joyeuse, tout à fait dans l’esprit du siècle de Louis XV.
25 Concertos comiques :