A tous mes loupes, mes rates, mes vrais soleils Tous les chemins qui me sont passes a cote A tous mes bateaux manques, mes mauvais sommeils A tous ceux
Souviens-toi Etait-ce mai, novembre Ici ou la ? Etait-ce un lundi ? Je ne me souviens que d'un mur immense Mais nous etions ensemble Ensemble, nous l'
Comme un fil entre l'autre et l'un Invisible, il pose ses liens Dans les meandres des inconscients Il se promene impunement Et tout un peu tremble Et
Dans ce desert Torride enfer Une poussiere Dans vos silences Le vide immense Quelqu'un s'avance Que nous veut-il ? Paisible ? hostile ? Ainsi soit-il
On voudrait savoir eviter La pluie Entre les gouttes se glisser Deux, trois nuages et l'on Court a l'abri On n'aime pas trop se mouiller On se dit qu
Tournent les violons Grande fete au chateau il y a bien longtemps Les belles et les beaux, nobliaux, noble sang De tout le royaume on est venu dansant
Je jouerais du meme harmonica Je verrais le meme arbre la-bas Serais-je heureux sans toi ? Pourquoi pas ? Rien que d'y penser ca me glace a chaque fois
Et partout ca mitraille 100 000 verites On jure on clame on braille Ca vient d'tous les cotes, mais c'est pas vrai Ca fait pas mal Tu n'as pas change
Cette lettre peut vous surprendre Mais sait-on ? peut-etre pas Quelques braises echappees des cendres D'un amour si loin deja Vous en souvenez-vous?
C'est un gout sur tes levres, juste apres les baisers Une amertume a peine devinee Combien de coups, crois-tu avant que tu denonces ? Combien de peurs
Elle ecrit seule a sa table et son cafe refroidit Quatre metres infranchissables, un bar un apres-midi J'avais rendez-vous je crois, j'avais pas l'temps
Elle met plein de p'tits Chapeaux bizarres Elle sourit quand elle Marche dans la rue ... Aux indiens, aux livreurs, aux motards C'est pas la plus jolie
Il y a des ombres dans " je t'aime " Pas que de l'amour, pas que ca Des traces de temps qui trainent Y'a du contrat dans ces mots la Tu dis l'amour
Sur une arme les doigts noues Pour agresser, serrer les poings Mais nos paumes sont pour aimer Y'a pas de caresse en fermant les mains Longues, jointes
Je courais sur la plage abritee des alizes Une course avec les vagues, juste un vieux compte a regler Pieds nus comme couraient mes ancetres J'ai bien
De mes tristesses me reste un grand manteau Qui laisse passer le froid De ces lambeaux de jeunesse un vieux chapeau Qui ne me protege pas Je sais mieux
Apres les brumes, ou commence le ciel Ou les aigles reculent, ou manquent l'oxygene Ou les grands froids regnent meme au soleil Aux neiges eternelles
Geantes ces murailles baties de pierres et de sang Plus hautes que les batailles, defiant le poids des ans Aujourd'hui quatre vents feraient s'envoler