(Christophe Miossec) Tu m'as plante la sur le quai Sans meme te retourner Sans meme me demander Si j'avais de quoi pour rentrer Comme si rien avant
Seul ce que j'ai perdu, m'appartient a jamais, Tu aurais peut etre du savoir que c'etait vrai ... Que les minutes et les secondes, passees entre mes bras
Jusqu?a present Tout va bien Pour combien de temps ? Je n?en sais rien La seule chose qui est sure C?est qu' pour l?instant On se maintient Jusqu?a present
Oh Jesus, ne me fais plus le meme coup que de la derniere fois Oh Jesus, j'ai l'impression que je ne peux plus compter sur toi Oh Jesus, prends-moi encore
A quoi pensent les joggers du dimanche, Quand, a petites foulees, ils avancent ? A la semaine passee ? Ou celle qui s?presente ? A la prochaine montee
Je ne sais que te dire Je ne sais comment faire Je n?ai pas appris les bonnes manieres Je les ai oubliees au bord de la mer J?avais pourtant tondu le
De peur que tout s?ecroule Je n?ai rien dit Je n?ai rien fait Je me suis coule dans le moule J?ai etouffe tous mes soupirs J?ai meme retenu mon souffle
Une fortune de mer Qui derive dans les rouleaux En fredonnant un air Qui rappelle la douceur de tes mots Une fortune de mer Tout au large de Concarneau
Hais-moi Hais-moi Car je ne suis plus que l?ombre de l?homme qui comptait tellement pour toi Hais-moi Hais-moi Avant de tomber sur n?importe qui Avant
Les hommes qui travaillent Qui ne sont plus que chiens de paille Qui emergent au petit jour D'un sommeil un peu trop lourd De la poussiere plein les paupieres
Je n?ai pas su devenir l?homme qui devait tant te plaire Qui aurait du assouvir toutes tes prieres J?ai meme appris a te mentir a te voir sous une autre
La melancolie Qui vient qui coule Qui vous enfonce tout doucement Qui vous enroule Qui vous blottit Qui vous protege des ouragans La melancolie
Je ne renie pas mes crimes Je ne chipote pas sur le chatiment Car j?ai quitte la societe civile Quitte a en devenir delinquant J?ai embarque ma carabine
J?ai pris peur de tes baisers comme on prend peur des araignees je ne savais plus ou me planquer le fond du trou l?envie de gerber je n?ai toujours pas
Tu sais je l?aimais comme un frere Mais mefie-toi de lui Tu ne seras pas la derniere A t?effondrer sous la pluie Ne te laisse plus jamais faire
Le temps d?une chanson tout est possible Ne te moque pas de moi ne te trompe pas de cible Si je te prends dans mes bras serait-il possible Que tu ne
J?aimerais tellement t?amadouer T?amarrer aux pontons Ne plus te laisser deriver Et devenir le vieux garcon Qui saura te repecher Quand arrivera
Trente ans et tu regardes le papier peint vieillir Trente ans et tu veux toujours t?eblouir Dans des nuits si longues que les jours devaient retrecir